duBreton participe à un important projet de recherche
L’entreprise québécoise Aliments Breton inc. division de Breton Tradition 1944, est heureuse d’annoncer qu’elle participe à un ambitieux projet de recherche d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (Genomics Research & Development Initiative- Antimicrobial Resistance, GRDI-AMR) qui évaluera l’effet des types d’élevage sur la présence ou non de bactéries résistantes aux antibiotiques chez le porc.
La résistance aux antibiotiques est un problème de santé publique alarmant à l’échelle mondiale. En effet, le développement et l’acquisition de résistance par les bactéries pathogènes traditionnellement sensibles sont une menace indéniable à la santé humaine et animale. Le rapport O’Neill commandé par le Royaume-Uni (http://amr-review.org/) conclut que si aucune action n’est entreprise la situation deviendra catastrophique et qu’en 2050 les bactéries résistantes tueront approximativement 10 millions de personnes par année menant à des pertes économiques se chiffrant à 100 $ milliards.
En réponse à ce défi de taille, les gouvernements nationaux et les organisations internationales (OMS, OIE) développent et déploient des plans d’action stratégiques pour atténuer le développement de résistance et pour introduire de nouveaux médicaments sur le marché. Le plan d'action fédéral sur la résistance et le recours aux antimicrobiens au Canada (mars 2015) a trois piliers : la surveillance, la gérance et l’innovation. Le projet GRDI-AMR est associé au pilier innovation et inclut tous les ministères canadiens à vocation scientifique.
Aliments Breton a été choisi pour collaborer à cette importante étude en raison de la diversité de ses programmes d’élevages qui incluent trois modèles sans antibiotiques, soit les fermes aux normes biologiques, celles aux normes Certified Humane® et les fermes sans antibiotiques.
Une contribution inestimable à la recherche
« Notre entreprise a été identifiée comme partenaire, puisque nous produisons déjà, à grande échelle, des porcs sans antibiotiques. Nous élevons aussi selon les cahiers de charge biologique et Certified Humane®, alors nous aurons un bon échantillonnage pour comparer les résultats. Cette opportunité nous permet du même coup de vérifier la résultante de 15 années de recherche et développement pour éviter le recours aux antibiotiques. On ne pouvait espérer une meilleure validation de nos efforts», a souligné Mme Claire Michaud, directrice communication-marketing de Breton Tradition 1944.
Selon les prédictions de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, d’ici 2050, on estime que la demande globale en viande doublera. Pour répondre à ce besoin grandissant, les producteurs canadiens devront poursuivre l’expansion de leur production. Le projet de recherche, qui part de l’hypothèse que les élevages porcins conventionnels ont recours aux antibiotiques et aux métaux lourds (Cu, Zn) en tant que promoteurs de croissance et à des fins thérapeutiques ce qui exacerbent le développement de résistance et la propagation des gènes de résistance aux antibiotiques (ARG) et des bactéries résistantes aux antibiotiques (ARB) potentiellement pathogènes pour l’Homme et les autres animaux.
L’étude en cours vise à cerner le rôle de la production agricole dans le développement de la résistance aux antimicrobiens afin d’étudier les stratégies d’utilisation prudente, d’atténuation ou de cessation de traitements antibiotiques, notamment dans le secteur de la production porcine.
Dirigée par la Dre Guylaine Talbot, professeur et chercheuse scientifique, l’étude comparera le taux de présence de bactéries résistantes aux antibiotiques dans des échantillons de fèces de truies et de porcelets, prélevés dans quatre types de fermes porcines, soit une ferme biologique, une ferme Certified Humane®, une ferme sans antibiotiques et une ferme de commodité. Les résultats devraient être compilés et publiés par Agriculture et Agroalimentaire Canada en 2018.